En 2017, la DREAL, pionnière sur le sujet, lançait son premier appel à projet E+C- à destination des bailleurs sociaux. 5 ans plus tard, en 2022, cet appel se recentre sur l’accompagnement des opérations ayant recours à des solutions biosourcées, suite à l’adoption de la RE2020.
Les opérations concernées sont les opérations d’offre nouvelle, en PLUS et PLAI, inscrites en programmation 2022.
Les subventions s’échelonnent entre 5000€ et 7000€ en fonction du taux d’incorporation de matériaux biosourcés, exprimé en kilogramme par mètre carré de surface de plancher (kg/m² de SP). En équivalence du label « Bâtiment Biosourcé » créé par l’arrêté du 19 décembre 2012, le taux minimal d’incorporation de matière biosourcée à respecter est le suivant :
Afin de faciliter le dépôt de dossier par les bailleurs dès le 1er trimestre, le dépôt de dossier à la phase de candidature repose à minima sur un engagement du bailleur à atteindre l’un ou l’autre des niveaux d’engagement.
La date limite de dépôt de candidature est fixée au 10 juin. Un comité de pilotage multi-partenariale sera chargé de la sélection des dossiers, dans la limite de l’enveloppe régionale 2022 fixée à 400 000€.
Parallèlement, la DREAL travaille sur la mise en place d’un observatoire des coûts de la construction en MBS (matériaux Biosourcés) en partenariat avec le CEREMA. Des fiches de synthèse en cours de finalisation seront bientôt diffusées pour éclairer les maîtres d’ouvrage dans le montage des projets.
Pour en savoir plus sur l’appel à projets régional 2022 :
Retours d’expériences des bailleurs en Hauts-de-France
L’OPAL, démonstrateur de nouvelles solutions biosourcées
L’OPAL travaille actuellement sur le développement du recours aux matériaux biosourcés sur l’ensemble de ces opérations neuves ou en réhabilitations.
Plusieurs techniques et solutions ont ainsi été testé ou sont en phase d’expérimentations, notamment :
Les principales difficultés rencontrées par l’OPAL dans la mise en œuvre de ces projets innovants concernent « l’acculturation et la formation » de l’ensemble des acteurs de la chaine de construction, les assurances, les bureaux de contrôles… La capacité d’innovation des acteurs du projet est véritablement un gage de réussite ! Ainsi, l’OPAL n’hésite pas à inviter l’ensemble de ces partenaires, entreprises, à suivre les formations « Pro-paille » délivrées en Région afin de garantir une montée collective en compétences sur le sujet. Parallèlement, l’OPAL s’est entouré de professionnels (CD2E, CODEM…) qui permettent d’accompagner le montage du projet et de mesurer son efficacité.
Le bassin minier, terre de massification des solutions biosourcées
Dans le cadre du programme massif de rénovation du bassin minier (23000 logements à rénover en 10 ans) les 2 bailleurs principalement concernés ont souhaité faire de cette nécessité une véritable opportunité pour structurer une nouvelle filière régionale, et ce, en faisant le choix du béton végétal. Maisons&Cités ayant fait le choix du béton de chanvre et SIA Habitat le béton de lin, pour l’isolation de leurs opérations respectives.
Les avantages techniques de cette solution sont nombreux et ont rapidement séduits les bailleurs : performance thermique, perspirance, acoustique, confort d’été, impact environnemental, résistance au feu.
Conscients de la nécessité de travailler collectivement, les bailleurs sociaux s’appuient pour le développement de ces programmes sur de nombreux partenaires régionaux : CD2E, Association « Construire en chanvre », coopératives agricoles de productions des matériaux biosourcés, CODEM, CEREMA, Universités…
L’ensemble des opérations pionnières sont aujourd’hui instrumentées afin de mesurer l’efficacité réelle de ce type de matériaux.
Cette journée d’échanges a également permis la visite de BâtiCité, exposition immersive, interactive et évolutive dédiée au bâtiment durable unique en France, située dans l’ancienne salle des machines du site minier emblématique du 11/19 à Loos-en-Gohelle (site classé au patrimoine mondial de l’Unesco).