[Nordbat 2022] Le logement social Hauts-de-France prend place au rendez-vous des professionnels de la construction

Le salon Nordbat s’est déroulé du 30 mars au 1er avril dernier à Lille Grand Palais. Après 4 ans sans évènement, cette 12ème édition a permis à l’ensemble des acteurs de la construction de se retrouver et d’échanger lors des conférences et temps forts sur les grands sujets d’actualité.

Pour la première année, l’Union Régionale pour l’Habitat était partenaire officiel du salon et membre du comité de pilotage. Ce nouveau partenariat a permis, dès cette première édition, de mettre à l’honneur, au sein des conférences, les acteurs du logement social des Hauts-de-France.

Retours sur les interventions du secteur Hlm lors de la 12ème édition du salon Nordbat

De nombreux projets d’ampleurs sont programmés dans les Hauts-de-France. Près de 10 milliards d’euros d’aides aux travaux sont prévus pour les années à venir. Les besoins en matériaux et en main d’œuvre seront importants. La profession doit être capable de répondre aux attentes des pouvoirs publics.

« Le logement social, c’est, en rythme de croisière, 1,5 milliard d’euros par an de chiffres d’affaire pour le secteur du bâtiment »

Notre 1^er grand chantier, c’est LE RENOUVELLEMENT URBAIN

‣ Les 57 projets ANRU régionaux entrent en phase de chantiers : la mobilisation de tous est impérative pour tenir les délais contractuels contraints de l’ANRU. Ils représentent plus de 10 000 logements démolis, plus de 8 000 reconstruits et 9 000 rénovations.

‣ Plus de 2 500 logements sociaux sont en cours de réhabilitation ou de construction dans les communes ACTIONS CŒUR DE VILLE. Les Hauts-de-France sont la 1^ère région à l’échelle nationale en termes d’investissement Hlm dans ce programme.  

‣ 29 projets de reconquêtes de friches sont également portés par 13 bailleurs Hauts-de-France retenus dans le cadre du « Fonds friches ».

‣ L’ERBM avec la réhabilitation en cours de 23 000 logements sur la période 2017-2027.

Le 2^ème grand chantier : LA RELANCE DE LA CONSTRUCTION DE LOGEMENT

La production est restée stable au cours des dernières années, mais elle est insuffisante au vu de l’objectif régional de 11 000 logements par an. Les chantiers de 25 000 logements financés au cours des trois dernières années ont démarré ou vont démarrer.

Le 3^ème grand chantier : LA RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE DU PARC 

A l’échelle des Hauts-de-France, on estime à 120 000 logements à minima le volume de logements disposant d’une étiquette E, F et G. Tous les bailleurs travaillent actuellement à l’accélération de leur trajectoire de rénovation énergétique pour être au rendez-vous des échéances règlementaires de 2025, 2028 et 2032 pour continuer à louer leurs logements en toute légalité.

A titre d’exemple, l’année 2021 a notamment été marquée par une très forte mobilisation par les bailleurs dans le cadre du Fonds de relance « Restructuration lourde » qui va déboucher sur le démarrage opérationnel de plus de 6 000 logements dans les prochains mois.

La rénovation industrialisée s’accélère également au travers de plusieurs démarches : plus de 1 000 logements sont concernés en 2021 par 7 bailleurs (Vilogia, le groupement GIREO avec 4 bailleurs et Maisons&cités).

« Nous devons aujourd’hui nous investir sur le trio gagnant : le toit, l’emploi et la formation ! »

Tous ces chantiers nécessitent un volume très important de main d’œuvre et surtout de nouvelles compétences que les collaborateurs des entreprises doivent acquérir très rapidement. Ces marchés sont aussi une opportunité pour développer les parcours d’insertion en faveur des demandeurs d’emploi les plus éloignés du monde professionnel. Ce résultat est rendu possible grâce à l’investissement des bailleurs qui génère plus d’1 million d’heures d’insertion, avec des initiatives directes (ex : création d’ELAN CES par l’OPAC de l’Oise).

Certains bailleurs développent des actions de proximité spécifiques pour sensibiliser et aller chercher les locataires les plus éloignés de l’emploi dans les quartiers. Comme on ne peut pas dissocier l’emploi du logement, il y a l’enjeu de faciliter l’accès au logement des salariés qui souhaitent se rapprocher de leur lieu de travail actuel ou futur. Le partenariat avec Action Logement est, sur cette question, essentiel.

Nous invitons aujourd’hui l’ensemble des partenaires (entreprises, acteurs de la formation, de l’emploi …), sur chaque territoire, à travailler étroitement avec les bailleurs pour mettre en place des actions efficaces qui permettent que ces grands projets bénéficient aux hommes et aux femmes qui vivent au plus près de ces chantiers.

Pour cela, l’URH et les bailleurs se mobilisent, au côté de Philippe LAMBLIN, délégué aux emplois en Hauts-de-France, pour massifier les actions d’accès à l’emploi dans les quartiers et permettre d’aider concrètement les personnes à retourner vers le monde du travail.

La table ronde a également été l’occasion de rappeler les grands sujets d’inquiétudes du secteur Hlm : Hausse des coûts des matériaux, capacité du secteur du bâtiment à faire face aux volumes de marchés à venir dans un contexte déjà tendu …

POUR EN SAVOIR PLUS, REVISIONNEZ LA TABLE RONDE !

Depuis de nombreuses années, on entend parler de massification de la rénovation, de diminution des coûts. De nouveaux acteurs proposent des solutions miracles. Qu’en-est il réellement ?

S’inscrivant complétement dans la dynamique régionale soutenue et présentée par la Mission Rev3 en introduction de cette table ronde, ICF Habitat Nord-Est, pionnier de la démarche EnergieSprong en France avec Vilogia, a présenté son engagement dans le déploiement d’une filière régionale d’industrialisation de la rénovation.

« L’opération de Longueau, livrée en 2018, est une opération vitrine pour la démarche EnergieSprong, avec des résultats très satisfaisants dès la 2ème année : des DPE étiquette A, une facture qui passe de 1700 à 700€ / an pour les locataires »

Rénovations ultraperformantes (E=0) garanties sur 30 ans, les programmes EnergieSprong reposent également sur la mise en place d’un accompagnement renforcé des locataires dans la maîtrise des charges et l’usage du logement rénové. Avec un programme de travaux basé sur l’utilisation de façade ou de module de façade préfabriquée, les délais d’intervention sur site, réduits au minimum, sont également très appréciés des locataires.

Cette méthode de réhabilitation semble être une vraie solution, dans un contexte où l’optimisation de la main d’œuvre devient impérative face aux difficultés de recrutement et l’incapacité du secteur du bâtiment à faire face aux volumes de chantiers à venir.

Cependant, avec un coût au logement s’élevant à 130 000 € HT sur Longueau, le modèle économique de cette méthode de rénovation reste à construire.

« GIREO, c’est le pari de la massification pour obtenir le volume nécessaire afin de favoriser la baisse des coûts et susciter l’investissement des entreprises« 

ICF Habitat Nord-Est est également membre du Groupement Interbailleurs pour la Rénovation Energie 0 (GIREO) avec 167 logements en cours de consultation avec les entreprises retenues dans le cadre d’un dialogue compétitif.

Pour en savoir plus sur GIREO :

[Industrialisation de la rénovation énergétique] On accélère en région Hauts-de-France pour répondre aux nouveaux enjeux de neutralité carbone à 2050 !

Au total pour ICF Habitat Nord-Est, ce sont 450 logements en réhabilitations industrialisée E=0 qui sont prévus d’ici 2027 dans une stratégie de réplicabilité d’une solution de rénovations à l’échelle du patrimoine du bailleur.

POUR EN SAVOIR PLUS, REVISIONNEZ LA TABLE RONDE !

RDV LES 10,11 ET 12 AVRIL 2024 A LILLE GRAND PALAIS POUR LA 13EME EDITION DU SALON !