PNACC 3 : Préparer la France à +4°C en 2100

Publie le 14 octobre 2025

Face à l’intensification des impacts du changement climatique, le gouvernement français a adopté le troisième Plan National d’Adaptation au Changement Climatique (PNACC 3). Ce plan ambitieux, structuré autour d’une trajectoire de réchauffement de référence à +4°C en 2100, marque un tournant dans la stratégie d’adaptation du pays. Il s’appuie sur les acquis des deux précédents plans et sur les dernières connaissances scientifiques pour anticiper les effets du réchauffement et renforcer la résilience du territoire.

Une trajectoire assumée : +4°C en 2100

Alors que les engagements internationaux peinent à contenir le réchauffement mondial, la France choisit de se préparer à une hausse de température moyenne de +4°C d’ici la fin du siècle. Cette trajectoire, appelée TRACC (Trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation au changement climatique), devient la boussole de l’adaptation nationale. Elle permet d’anticiper les effets concrets du changement climatique : vagues de chaleur plus fréquentes, recul du trait de côte, intensification des feux de forêt, pénurie d’eau, désordres sur les bâtiments et impacts sanitaires.

Un plan structuré autour de cinq axes stratégiques

Le PNACC 3 décline 52 mesures réparties en cinq grands axes :

1. Protéger la population : adaptation des logements, renforcement du système assurantiel, prévention des risques naturels, protection des plus vulnérables et développement de solutions de refroidissement renouvelables,

2. Assurer la résilience des territoires et des infrastructures : intégration de l’adaptation dans les documents de planification, continuité des services publics, résilience des réseaux (eau, énergie, transports, télécommunications),

3. Adapter les activités humaines : accompagnement des secteurs économiques (agriculture, tourisme, pêche, industrie), mobilisation des acteurs financiers, soutien à l’innovation et à la transition vers des modèles résilients,

4. Protéger le patrimoine naturel et culturel : restauration des écosystèmes, adaptation des espaces protégés, protection des sites culturels menacés,

5. Mobiliser les forces vives de la Nation : implication des citoyens, des collectivités, des entreprises, des chercheurs et des agents publics dans une dynamique collective d’adaptation.

Une mise en œuvre territorialisée et évolutive

Le PNACC 3 reconnaît la diversité des territoires français, notamment les Outre-mer particulièrement exposés aux aléas climatiques. Il prévoit des déclinaisons locales, des territoires pilotes et une gouvernance partagée. Le plan sera révisé tous les cinq ans pour intégrer les évolutions scientifiques et climatiques.

L’URH Hauts-de-France, engagée aux côtés des bailleurs dans la mise en place opérationnelle du PNACC 3

Dans le cadre du déploiement opérationnel du troisième Plan National d’Adaptation au Changement Climatique (PNACC 3), l’URH Hauts-de-France s’est engagée aux côtés des bailleurs sociaux pour anticiper les impacts du dérèglement climatique sur le parc Hlm. Accompagnée par Christophe VANHERSEL, Directeur Général de Flandre Opale Habitat et référent régional sur les enjeux d’adaptation pour l’URH, cette dernière a conduit une étude visant à élaborer une méthodologie partagée pour évaluer la vulnérabilité du patrimoine face aux aléas climatiques à l’horizon 2100.

Cette étude, qui dresse un premier état des lieux, s’inscrit pleinement dans les ambitions du PNACC 3 : éviter les mauvaises adaptations, intégrer l’adaptation dans les stratégies patrimoniales et réduire les inégalités climatiques. Elle sera suivie d’un accompagnement des bailleurs dans l’identification et la mise en œuvre de solutions efficientes pour adapter massivement le parc social aux nouvelles conditions climatiques.

Contact : Alexandre BOURBOTTE – a.bourbotte@union-habitat.org