[TRANSITION BAS-CARBONE] – Présentation de notre stratégie régionale sous le regard attentif de la Joconde !

Publie le 15 février 2024

Ce 06 février, à l’occasion de l’événement EnerJ-meeting organisé au Carrousel du Louvre à Paris, l’URH Hauts-de-France et Pouget Consultants étaient invités à présenter les travaux menés au cours de l’année 2023 sur les enjeux liés à la scénarisation d’une trajectoire bas-carbone pour le parc Hlm régional des Hauts-de-France.

Vincent PERONNAUD, Directeur Général de l’OPAC de l’Oise, co-chef de fil sur le sujet et Julien PARC du cabinet Pouget Consultant ayant réalisé l’étude aux côtés de GreenFlex, sont intervenus pour partager les ambitions de la trajectoire mais surtout ce qu’elle traduit et implique d’un point de vue opérationnel.

Les bailleurs régionaux dépensent 1,8 milliard d’euros par an dans la filière bâtiment (construction, rénovation, entretien & maintenance et démolition). Cependant, les travaux effectués l’ont confirmé et objectivé : le constat est sans appel. Cet investissement ne suffira pas pour mettre en œuvre la trajectoire issue de l’étude menée par les bureaux d’études Pouget Consultants et GreenFlex.

Si rien n’est mis en œuvre, l’atteinte de la neutralité carbone souhaitée par la Stratégie Nationale Bas-Carbone n’interviendrait qu’en 2080 (au vu des investissements projetés par les bailleurs sociaux dans la rénovation).

Pour positionner le Mouvement Hlm dans une dynamique de rénovation en accord avec les objectifs 2028, 2032 et 2050 de la loi Climat et résilience et de la Stratégie nationale bas-carbone, il faut massifier les rénovations !

Pour une mise en œuvre cohérente, pragmatique et raisonnée, ci-dessous le phasage stratégique estimé :

– 200 000 logements E, F, G à rénover d’ici 2033 dont 50 000 logements en D pour 7,7 milliards d’euros

d’investissements,
– 290 000 logements D et C à rénover (dont 110 000 reposeront sur un changement de vecteurs énergétiques) pour un investissement de 11, 7 milliards € sur la période 2033 – 2050.

>>> 490 000 logements à rénover sur la toute la période 2023 – 2050 pour un investissement total de 19,2 milliards d’euros, soit un surcoût de 9, 2 milliards d’euros par rapport au rythme actuel.

Au-delà du volume de rénovation total, le scénario implique également une augmentation du volume de logements rénovés en niveau BBC ou équivalent.

Cette intervention a été aussi l’occasion de rappeler que l’acceptation sociale d’une telle trajectoire de rénovation était indispensable. Une telle opération doit permettre de réduire l’impact des coûts de l’énergie sur le montant des charges des locataires.

Comment ?

En massifiant les rénovations des bâtiments énergivores. Dans un premier temps en s’attaquant en priorité aux questions d’isolation et de ventilation. Dans un second temps en phasant des actes de rénovations en deux phases autant que de besoin (comme évoqué ci-dessus).

Pour atteindre ces objectifs, le bailleur doit notamment envisager de repenser les modèles économiques classiques en devenant notamment producteur d’énergie et en travaillant aux côtés de leurs partenaires énergéticiens historiques afin de favoriser les vecteurs énergétiques décarbonés les plus pertinents selon les territoires.

L’objectif est donc d’optimiser l’action, en mettant en œuvre notamment une feuille de route opérationnelle tournée autour des trois grands axes : mutualisation, territorialisation et mise en réseau

En conclusion, il a été rappelé que les bailleurs entretenaient leurs bâtiments depuis des décennies et les connaissaient mieux que personne. Pour mener à bien cette trajectoire, les organismes ont besoin d’évoluer dans un contexte réglementaire pragmatique basé sur la possibilité d’avoir un accès simple et efficace aux consommations réelles, sans faire des étiquettes énergétiques DPE l’alpha et l’oméga des stratégies de rénovations.

Au vu des enjeux très spécifiques du patrimoine social des Hauts-de-France, un appel a été lancé pour une territorialisation pragmatique et cohérente des moyens à disposition des bailleurs, toujours dans un souci d’optimisation de l’action.

Retrouvez ici la plaquette reprenant les résultats de l’étude sur notre stratégie régionale bas-carbone.

Contact : Simon RAMBOUR – s.rambour@union-habitat.org