URH et FFB Hauts-de-France : un partenariat fort au service de la rénovation du parc social en Hauts-de-France

Publie le 11 février 2022

A l’heure où l’Europe et la France se sont fixés l’objectif commun de devenir neutre en émissions carbone d’ici 2050, le secteur du logement social est un levier incontournable dans l’atteinte de cet objectif.

Par la mise en œuvre de leur politique ambitieuse de rénovations, les bailleurs répondent à un triple enjeu :

➤ lutter contre le changement climatique

soutenir le pouvoir d’achat

améliorer la qualité de vie des locataires.

Le rôle central de la maîtrise d’ouvrage Hlm dans l’atteinte de la neutralité carbone à l’horizon 2050 n’est donc plus à démontrer.

Depuis toujours, les bailleurs sociaux de la région attachent une importance particulière aux leviers de massification de la rénovation énergétique du parc et expérimentent diverses stratégies pour les mettre en œuvre.

Dans ce cadre, Jean-Louis COTTIGNY, Président de l’URH Hauts-de-France et François DELHAYE, Président de la FFB Hauts-de-France, ont souhaité organiser une table ronde sur les différentes stratégies de massification des rénovations du parc social en Hauts-de-France, le 2 février dernier à Compiègne.

Triple ambition pour cette rencontre : rappeler et partager les objectifs européens et nationaux qui s’imposent aux bailleurs sociaux, partager les différentes stratégies des bailleurs pour y répondre et afficher les conditions de mises en œuvre de celles-ci.

Le Mouvement Hlm, dont le niveau de production de logements sociaux se maintient, a rappelé le contexte réglementaire lié à la transition énergétique et environnementale du parc de logements :

Une nouvelle réglementation environnementale 2020 à mettre en œuvre, depuis le 1er janvier 2022, autour de trois lignes directrices que sont l’énergie, le carbone et le confort d’été.

La Loi Climat et résilience, qui comprend, entre autres, deux articles impactant fortement les bailleurs et leurs stratégies patrimoniales : la réforme des DPE et l’éradication des passoires énergétiques classées en E, F et G à l’horizon 2034.

Quelles stratégies patrimoniales pour atteindre ces objectifs de rénovations ?

GIREO : le groupement interbailleurs pour la rénovation énergie = 0

Eddy Flamant (Oise Habitat) et Loris Poidvin (ICF Habitat Nord-Est) ont présenté aux cotés de l’URH, la démarche interbailleurs régionale, premiers pas vers une coordination de la commande de la rénovation. Avec le lancement simultané de plusieurs marchés, représentant la rénovation de plusieurs centaines de logements sur la base d’un programme et d’un calendrier commun, l’objectif de cette démarche est d’accompagner entreprises et maîtres d’ouvrage dans le déploiement régional de nouvelles solutions de rénovation ultraperformante, industrialisées et garantie Energie=0 à long terme. A terme, l’effet volume recherché vise à déclencher l’investissement local dans les nouvelles solutions industrialisées type EnergieSprong afin de générer une baisse des coûts.  

Maisons & Cités : Stratégies de rénovation industrielle des camus bas

Franck Mac Farlane (Maisons & Cités) a présenté la stratégie de rénovation industrielle des Camus Bas en grande majorité classés en étiquette F ou G, qui a notamment bénéficié de subventions dans la cadre de l’Appel à Projets « MassiRéno » Massification de la rénovation exemplaire du parc locatif social, doté d’une enveloppe de 40 millions € à l’échelle nationale. La participation à cet appel à projet implique, entre autres, une garantie de performance sur 30 ans (objectif à 60 kWhef/m².an).

Ces rénovations prévoient notamment une isolation thermique par l’extérieur (ITE) en ouate de cellulose soufflée, avec une attention particulière portée sur l’industrialisation du process via des filières locales. La solution industrialisée présente notamment un avantage tout particulier en termes de délai de chantier : il n’est prévu en tout et pour tout qu’une quinzaine de jours en… site occupé ! Un aspect crucial pour préserver le confort des occupants.

Clésence et sa stratégie Rénov Makers

Dernière stratégie présentée à l’occasion de cette table ronde : l’engagement de Clésence dans un vaste programme de rénovation de plus de 6 000 logements énergivores étiquetés F et G avant 2024, baptisé Renov Makers reposant sur trois principes clés :

Le recours à une forme contractuelle quasi inédite pour le secteur du logement social, le Système d’Acquisition Dynamique (SAD) gage d’agilité,

La digitalisation des diagnostics et procédures via la plateforme le Bon’Home adaptée spécialement aux contraintes du projet,

La participation active des locataires tout au long de la démarche.

ReV3, mobilisé pour accompagner les acteurs de la rénovation

Frédéric MOTTE, Président de REV3, a conclu la matinée en rappelant le rôle de facilitateur de Rev3 et l’ambition de la Région de revoir l’ensemble de ses politiques sous l’angle des transitions (numérique, écologique mais aussi des usages).

Rev3 vient d’ailleurs de lancer un appel à manifestation d’intérêt pour accompagner les entreprises dans le développement de solutions industrielles. L’objectif de l’AMI ? Identifier et préciser les besoins régionaux pour mieux orienter les actions régionales.

La commission logement social de la FFB devient officiellement Hauts-de-France !

Des échanges fructueux qui auront vocation à se poursuivre dans le cadre de la Commission Logement Social de la FFB. Anciennement à l’échelle de l’ex région Nord-Pas-de-Calais, Olivier DANNA, son Président, a profité de cette table ronde pour officialiser l’extension de son périmètre à l’échelle des Hauts-de-France.