« Le mouvement HLM n’est pas favorable à l’intégration des aides personnelles au logement au champ du RUA », acte l’USH dans un avis adopté à l’unanimité par son comité exécutif mercredi 19 juin 2019. L’USH a fait part de sa plus grande vigilance sur le sujet dans la perspective de la prochaine rencontre du « sous-collège » logement où elle aura à s’exprimer sur le futur RUA qui devrait se substituer d’ici 2023 à plusieurs prestations sociales, dont le RSA, la prime d’activité et les aides au logement. Les APL sont UN OUTIL DE LA POLITIQUE DU LOGEMENT.
Contrairement à d’autres aides aux ménages modestes, les APL n’ont pas été conçues pour leur apporter un complément de revenus mais pour leur permettre d’accéder à un logement et à s’y maintenir ». Les traiter « sous le seul biais d’un complément de revenu indifférencié, c’est priver les politiques du logement de ce qui constitue leur arme essentielle contre le mal-logement », estime-t-elle de fait.
Point de vue qui rejoint celui exprimé par le CESE (Conseil Économique, social et environnemental) : dans son avis, adopté le 26 juin 2019, intitulé “ Éradiquer la grande pauvreté à l’horizon 2030”, il formule une trentaine de propositions allant des questions de logement à la santé, en passant par l’éducation. Le Conseil préconise entre autres de ne pas inclure les aides au logement dans la fusion annoncée des minima sociaux.