[Mobilité électrique] – Quel(s) développement(s) pour le mouvement Hlm en Hauts-de-France ? Retour sur le Webinaire ENEDIS

Publie le 22 septembre 2020

Du 16 au 22 septembre se tenait la semaine européenne de la mobilité. L’occasion pour ENEDIS de faire le point avec ses partenaires sur le développement de la mobilité électrique en Région Hauts-de-France avec la tenue d’un webinaire ce 17 septembre dernier, tout spécialement dans la perspective du plan de relance économique et du plan de soutien à la filière automobile.

A cette occasion, et en présence de nombreux bailleurs sociaux, Hélène REZARS, Responsable mobilité électrique pour ENEDIS Nord Pas-de-Calais, a rappelé, qu’au-delà du contexte précité, il y avait aussi aujourd’hui au sujet de la mobilité électrique une convergence réglementaire et environnementale sur ce sujet.

ENEDIS a rappelé ses trois principaux axes d’intervention sur le sujet :

  • La connexion au réseau, avec pas moins de 160 projets accompagnés, en milieu rural comme urbain
  • L’accompagnement : au-delà des retours d’expériences de projets pilotes, ENEDIS fait profiter aux porteurs de projets de son expertise et de son ingénierie avec des projections statistiques à tous les niveaux territoriaux et avec leur participation aux Schémas Directeurs des Mobilités (SDM)
  • Adaptation aux différents projets : ENEDIS se propose également d’étudier avec les différents porteurs de projets la solution optimale en matière de mobilité électrique (optimisation de l’implantation des bornes IRVE, optimisation en termes de coûts, etc).

Guide Repères sur la mobilité électrique publié par ENEDIS

Téléchargez ICI

Sollicité pour participer au Webinaire, l’URH Hauts-de-France a rappelé les enjeux sur le sujet concernant le Mouvement Hlm régional :

  • La question du rechargement à domicile des véhicules électriques revêt un enjeu évident pour le secteur Hlm
  • L’objectif pour le Mouvement régional est de créer toutes les conditions nécessaires et favorables pour que les locataires puissent disposer du matériel nécessaire
  • Si aujourd’hui le taux d’équipement des locataires reste faible, l’évolution de ce mode de mobilité impose désormais aux bailleurs de se questionner sur la prise en compte de ce nouveau besoin et de le mettre aux premiers plans de leurs agendas patrimoniaux.

Pour rappel, la loi LOM (Loi d’Orientations sur les Mobilités), votée en avril 2019, renforce le cadre réglementaire pour s’assurer que les usagers aient un accès égal aux points de recharge. Concrètement pour les bailleurs sociaux, c’est l’obligation de pré-équiper 100% des emplacements de stationnements dans les nouveaux projets ou les projets réhabilitations lourdes.

  • Mais l’enjeu du développement de la mobilité électrique dans l’habitat collectif, et tout particulièrement dans le logement social, est de diminuer les charges qui pèsent sur l’usager. La précarité énergétique concerne aussi la mobilité. L’usage de l’automobile n’implique plus forcément la propriété de celle-ci. Au-delà de l’objectif réglementaire, la qualité de vie du locataire est une priorité pour le bailleur.

ZOOM SUR 2 PROJETS INNOVANTS ET AMBITIEUX PORTES PAR LES BAILLEURS EN HAUTS-DE-FRANCE

Pas-de-Calais habitat, engagé dans la lutte contre la précarité de ses locataires

Très investi sur le développement de la mobilité électrique, un projet devrait bientôt voir le jour. Après avoir repéré un besoin fort des locataires en termes de mobilité, le bailleur a travaillé au développement d’un projet en lien avec Enedis et une association pour mettre à disposition des locataires une voiture électrique en autopartage. Ce projet est couplé à une stratégie globale sur la résidence concernée qui fait également l’objet d’un dispositif d’autoconsommation photovoltaïque.

Partenord Habitat laboratoire pour le développement du véhicule « To-Grid »

Projet GROUPEE 4.0 pour Gestion de la Recharge Optimisée des Unités de Productions de biens et de services Énergétiquement Efficaces. Le bailleur est chef de file d’une collaboration avec ENEDIS, EDF, l’ENSAM et la Coopérative “Citiz” dans le cadre d’un projet de recherche financé par l’ADEME et la Région via les fonds FEDER et FRATRI.

Le nouveau siège de Partenord, qui mixte siège social / logement / commerces avec une centrale photovoltaïque en autoconsommation avec les locataires (livraison toute prochaine), prévoit également la mise à disposition d’une voiture électrique en autopartage ayant la capacité de « stocker » l’énergie excédentaire, et de la réinjecter dans le réseau lorsqu’il y en a besoin « vehicle to grid« . Les locataires pourront bénéficier de ce nouveau service, en lien avec la coopérative qui gèrera les réservations et la facturation du service à un prix négocié par le bailleur. Par ailleurs, le bailleurs a prévu de prendre en charge un 1er forfait de test (gratuit pour le locataire) afin de les aider à passer le cap. Le bailleur a donc aussi souvent un rôle de “laboratoire d’innovation” / démonstrateur pour tester les solutions techniques.

En synthèse, les 3 conditions de réussite pour le déploiement de la mobilité électrique en Hauts–de- France:

  • Une analyse des besoins des porteurs de projets
  • La capacité des parties prenantes à nouer des partenariats
  • L’inscription de l’ensemble de ces projets dans les dynamiques de territoires