Parution du rapport national inter associatif intitulé : « Les difficultés d’accès au parc social des ménages à faibles ressources »

Publie le 28 juin 2020

Ce rapport paru au mois de juin a permis de dresser un premier constat. Depuis 40 ans, l’évolution du profil des ménages résidant dans le parc social a considérablement évolué. On note une paupérisation grandissante chez les locataires de logements Hlm : « la part des locataires du parc social appartenant au premier quartile de niveau de vie, c’est-à-dire faisant partie des 25 % les plus pauvres de la population, est passée de 21 % en 1973 à 50 % en 2013. Ainsi, en 2013, 39 % de l’ensemble des locataires du parc social se situaient sous le seuil de pauvreté. » Cette information montre l’importance du mouvement Hlm, comme bien de première nécessité et son caractère indispensable pour loger les ménages les plus fragiles.

Le retrait de l’État du financement du logement social voit ici une de ses premières conséquences. Moins de logements sociaux, c’est aussi moins de logements abordables. Le mouvement HLM qui est un vecteur d’insertion sociale n’a plus les moyens d’aller au-delà du rôle social qu’il joue aujourd’hui (54% des ménages logés en région en 2019 sont sous le seuil de pauvreté).

La pénurie d’offre allonge les délais d’attente et pour les ménages les plus fragiles, la tentation, et parfois la nécessité, conduisent à un relogement ailleurs que dans le parc social, dans des conditions parfois indignes.

Le plan de relance régional qui est actuellement dans sa première phase de déploiement, doit être l’occasion de conforter le rôle social du monde HLM, pourvoyeurs de logements, mais aussi d’emplois, de services, d’animation dans les quartiers et créateur de lien social.  

L’accès au logement social est aussi évoqué dans cette étude pour sa complexité.

Les bailleurs de la région des Hauts-de-France participent activement aux travaux des conférences intercommunales du logement et notamment à l’élaboration des plans partenariaux de gestion et d’information du demandeur. Ceux-ci prévoient la mise en place d’un service d’accueil et d’information. C’est un lieu où le demandeur pourra retrouver toutes les informations et les conseils adaptés à sa situation. Au cas où sa situation ferait émerger un droit potentiel, un accompagnement permettra de lui indiquer comment l’exercer. Plusieurs études sur le non exercice d’un ou plusieurs droits indiquent que l’absence d’informations est un des premiers facteurs de cette situation. 

Comment les bailleurs sociaux régionaux répondent à ce besoin d’information ?

Les ménages les plus précaires bénéficient parfois d’un accompagnement social institutionnel ou par le biais d’associations caritatives. La formation ou l’information de ces professionnels ou bénévoles permet de favoriser une orientation adaptée et d’éviter des pertes de temps génératrices de frustration. Ces initiatives vont modifier la perception des demandeurs sur les processus d’attribution et favoriser la transparence.

Comment les bailleurs sociaux régionaux partagent pour répondre plus efficacement aux demandes ?

Dans un objectif de déploiement des bonnes pratiques sur tout le territoire régional, les bailleurs de la Région ont signé un partenariat avec le secteur associatif qui comprend une partie « Favoriser l’émergence d’une culture commune en initiant des projets communs » destinée à mobiliser des ressources pour partager

Les bailleurs de la Région travaillent depuis 2014 à une démarche de qualification de l’offre qui permet de cerner au mieux les résidences qui ont une qualité de bien vivre excellente ou satisfaisante. Cela permet de dégager des marges de manœuvre pour objectiver les propositions faites aux demandeurs.

La mise en place de cette démarche se veut transparente et partagée, en évitant de créer quelque discrimination que ce soit. Il s’agit aussi d’éviter la concentration de ménages en difficulté dans les mêmes résidences et de favoriser la mixité sociale tout en respectant les souhaits du demandeur.

Pour favoriser l’accès au parc social des ménages à faibles revenus, les bailleurs sociaux de la Région s’engagent dans une démarche partenariale responsable et adaptée aux problématiques et enjeux de tous les territoires.