[Coopération] La concertation locative régionale continue pendant le confinement

Publie le 29 avril 2020

La Commission de Concertation Régionale s’est réunie le 16 avril dernier en visio-conférence. Cette instance, qui réunit des représentants des bailleurs et des associations de locataires, permet d’échanger sur différents sujets et de co-construire des points de vue régionaux partagés. Cette réunion avait pour objet de partager les informations sur les effets du confinement dans le quotidien des organismes et des locataires. Quatre associations de locataires étaient représentées (UFC Que Choisir, Indecosa CGT, CGL et CNL).

Les représentants des associations de locataires ont indiqué que l’urgence générée par cette situation nouvelle avait pu détendre certains liens entre les bailleurs sociaux et les locataires, et ce même si les organismes ont rapidement communiqué sur les mesures transitoires qu’ils mettaient en place afin de garantir la sécurité de leurs collaborateurs et des locataires.

L’URH a informé les membres de la négociation en cours avec les fédérations d’entreprises de la construction d’une « charte partenariale de bonnes pratiques pour la gestion des chantiers en Hauts-de-France en situation de crise sanitaire liée au COVID-19 » qui a été signée le 17 avril. La nécessité de la reprise de l’activité de construction et de réhabilitation est partagée par les associations de locataires.

Ils reconnaissent le travail effectué par les bailleurs envers les locataires les plus fragiles. Ils se trouvent eux-mêmes en difficultés sur ce sujet compte tenu des conditions du confinement.

Leurs inquiétudes portent principalement sur deux sujets :

  • La crise économique liée au confinement risque de faire augmenter les impayés, notamment pour les ménages qui subiront une perte ou une baisse de revenus. Il n’est pas certain que les modes habituels de traitement des dettes soient adaptées à ces situations. De plus, si les partenaires reconnaissent le savoir-faire des bailleurs sur ce sujet, ils ont pu constater que les organismes ont des pratiques de recouvrement d’impayés différentes.
  • La vie dans certains quartiers d’habitat collectif peut devenir difficile du fait du confinement, des tensions sont signalées sur plusieurs quartiers. Sur d’autres, il s’agit de violences urbaines.

Le dialogue régional se poursuit avec les représentants des locataires sur ces différents sujets.